Algérie
Constantine  
 
 

L’Algérie, située au nord du continent africain, fait partie du Maghreb (avec le Maroc et la Tunisie), et forme avec eux...
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L’Algérie est à l’aube de son histoire peuplée de Berbères, en partie nomades, issus de diverses migrations préhistoriques.
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Ce sont les peuplades qui vivent dans ce vaste désert qui lui donnèrent son nom : Al-Saharra ou Ar-Sahhra, qui signifient désert...
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Constantine, troisième ville la plus importante d’Algérie après Alger et Oran, est la « préfecture » de Wilaya, ce qui correspond plus ou moins à l’une de nos régions ou départements européens. Elle siège en haut d’un énorme rocher qui domine en son nord des gorges où s’écoule le Rhummel (ou Oued-Rhumel). C’est l’un des plus importants centres culturel, industriel et architectural du pays. Elle possède entre autres deux universités réputées : l’université Mentouri de Constantine, et l’université des sciences islamiques de Constantine.

 

Constantine

 

Le lieu est d’abord occupé par des Berbères, des Ottomans et des juifs. Mais ces petites « colonies » ne permettent pas encore de parler d’une Ville. La ville naît véritablement sous la période carthaginoise. Elle s’appelle alors Sarim Batim. Au IIIe siècle, en plein pendant la période numide, elle est renommée Cirta. Les divers souverains qui la gouvernent n’ont de cesse de l’embellir. Massinissa, le roi de Numidie, en fit d’ailleurs sa capitale.

 

Elle passa plus tard tour à tour entre les mains des Romains et des Byzantins. Lorsque Jules César gagne la bataille de Thapsus en 46 av. J.-C., la Numidie est annexée à Rome, et Cirta donnée à Publius Sittius, un condottiere campanien, en remerciement de son appui. Détruite par l’Empereur romain Maxence, elle est reconstruite par Constantin Ier au IVe siècle. C’est pourquoi il reste peu de monuments antiques visibles à Constantine

 

. Sa place stratégique lui vaut de nombreuses tentatives de conquêtes. À la fin du XVe siècle, les Turcs, qui ont pris le pouvoir de la ville, sont massacrés par les partisans des Hafsides. La ville devient alors la capitale du Beylik de l’Est et connaît une floraison de magnifiques édifices : mosquées, bâtiments officiels sublimes y sont construits.

 

La paix est cependant troublée en 1830, lors de la colonisation française. Lorsqu’Alger est conquise, les Constantinois refusent de reconnaître la domination française. Ils s’attirent alors la foudre des conquérants. Après plusieurs défaites, en 1837, les Français, désirant s’approprier la ville, gagnent la bataille et pénètrent triomphant dans Constantine. Ils baptisent alors l’endroit la Place de la Brèche (en référence à la brèche défensive de la ville qui leur a permis de remporter la victoire). La prise de Constantine signe la domination complète de la France sur le pays, la ville étant le dernier noyau de résistance algérienne. S’ensuit alors la venue de nombreux immigrants français et européens

 

Constantine connaît un véritable « melting pot » , caractérisé par l’atypique séparation en deux de la ville vers 1844 : d’un côté les Européens, de l’autre les Arabes. La ville sera profondément marquée par cette césure ; d’un côté, on a des rues géométriques, de l’autre, des rues pleines de fantaisie, typique de la société arabe. Le 1er juillet 1962, l’Algérie devient indépendante. Constantine, frustrée de plus d’un siècle de colonisation française, revit.


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