Algérie
Oran  
 
 

La ville d’Alger, également appelée « El Djazaïr », est la capitale de l’Algérie et la plus grande ville du pays.
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L’Algérie, située au nord du continent africain, fait partie du Maghreb (avec le Maroc et la Tunisie), et forme avec eux...
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L’Algérie est à l’aube de son histoire peuplée de Berbères, en partie nomades, issus de diverses migrations préhistoriques.
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Oran, appelée aussi « El Bahia » (la radieuse) est un port important du Nord-ouest algérien, et la deuxième ville d’Algérie, juste après la capitale, Alger. Son histoire lui a insufflé une richesse considérable : un abondant apport culturel résultant de la cohabitation des musulmans, juifs et chrétiens entre ses murs. C’est de l’un de ces mélanges que naît la musique raï, dont Oran est le berceau. Oran s’est également fait connaître du monde entier grâce à l’une des petites villes la jouxtant, Misserghin, où l’on découvrit pour la première fois un fruit résultant du croisement d’un mandarinier et d’un bigaradier en 1892 : la clémentine.

 

Oran

 

Oran est fondée par les Phéniciens dès le deuxième millénaire avant Jésus-Christ. Reprise plus tard par les Romains, elle porte alors le nom de « Portus Divini ». Par leur technique d’irrigation, ils font d’Oran et ses environs l’une des plus riches contrées agricoles. Cependant, la florissante cité s’éteindra face aux successives invasions Vandales en 455 et Arabes en 645. En 903, lorsque des marchands arabes d’Andalousie décident d’y installer l’un de leurs entrepôts, la ville peut reprendre vie. On la nomme Wharan. Mais la petite ville florissante ne tarde pas à attirer les convoitises des conquérants. Elle passera ainsi aux mains de la dynastie chiite des Fatimides, puis de la dynastie berbère espagnole des Almovarides, et pour finir des Merinides.

 

Son expansion commerciale est alors tel qu’elle commerce avec de grandes villes portuaires de l’époque, comme Gêne, Marseille ou Venise, et qu’elle propulse ses laines, tissus et épices au rang des matières fortes appréciées des Européens. Cependant, le pouvoir de l’argent entraîne une décadence des mœurs et la corruption s’installe. Des pirates et forbans viennent s’y installer. Face à cette ville minée de l’intérieur, les Espagnols n’ont aucune difficulté à s’en emparer en 1509. Et malgré la prise du pouvoir par un Turc entre 1708 et 1732, la domination hispanique résistera jusqu’en 1792, lorsque le roi d’Espagne décide de céder Oran au Bey d’Alger. La raison en est fort simple : le tremblement de terre qui secoue la ville en 1790 fait prendre conscience au roi qu’Oran est plus une perte d’argent qu’autre chose. À son arrivée à Oran, le général Mohammed EL Kebir, découvre une ville extrêmement détériorée. Il décide de la redresser et n’aura de cesse de la moderniser. Palais, mosquées et nouveaux quartiers sont construits. Six beys lui succéderont. Le dernier, Hassan, a entre ses mains une ville secouée par des luttes internes visant l’ascension au pouvoir. L’arrivée des Français le 4 janvier 1831 libère la ville de ses tensions. Le peuple affamé ne résiste pas. Le nombre d’habitants est alors très bas, et l’épidémie de choléra qui sévit en 1849 n’arrange rien. La ville grossit toutefois avec l’arrivée de nouveaux colons. La vie sera alors très dure pour les Oranais « de souche » qui sont regroupés dans des quartiers « ghettos ». Cette situation qui dégoûte profondément l’écrivain Albert Camus, va lui inspirer le livre « La peste ». L’indépendance de l’Algérie et le départ d’un bon nombre de Français va enfin permettre à la ville de se redresser seule et avec fierté.


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